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lundi 6 octobre 2008

La Paz. Le lac Titicaca.

Dites-moi "la Paz" en espagnol signifie bien "la paix"?? A vrai dire, ce n'est pas le premier mot qui nous vient à l'esprit en pensant à la capitale la plus haute du monde... Comment trouver un peu de paix dans ce fourmillement de personnes, de marchés en tout genre mais surtout au milieu des ces klaxons incessants, stridents et insupportables? Vous pouvez en parler à Morgan...que j'ai retenu maintes fois soit de donner des coups de savates dans les pare-chocs soit d'amorcer une vaine explication sur l'utilisation censée du klaxon. C'est une chose à savoir les boliviens adorent klaxonner, c'est un réflexe, chacun son truc... Caché au coeur de toute cette pagaille, nous trouvons, malgré tout, un surprenant hôtel où la végétation luxuriante semble avoir repris ses droits. Les chambres sur trois étages se trouvent de part et d'autre d'une magnifique hacienda. Toujours pour un prix modique, nous décidons de passer les cinq prochains jours dans ce cadre colonial et accueillant. J'ai bien dit cinq? Oui..., petit détail qui a son importance, nous ne savions pas encore que nous allions passer autant de jours dans cette ville où chaque rue est difficile à monter tant par l'altitude que part la forte pollution. Nous découvrons alors, ce que j'attendais le plus, le marché aux sorcières situé au pied de notre hôtel. C'est parti pour le festival de bizarreries en tout genre! Petite poudre de bonheur, crapaud séché, bec de toucan, herbes aux mille vertues mais surtout chose incontournable dans la culture et religion bolivienne: des foetus de lama... Adorables! Des petits, des grands, des poilus, des tout secs! On aurait aimé prendre des photos, mais les appareils à la Paz, en raison de l'insécurité, sont souvent restés bien au chaud dans notre chambre. Bref, les sorciers d'Harry Potter n'ont qu'à bien se tenir! Au bout de cette rue de toutes les surprises, se trouvent de multiples boutiques de souvenirs où nous savons d'ores et déjà que quelqu'uns de nos bolivianos vont y passer! Notre premier colis souvenirs s'envolera d'ici, donc fini les frustrations antérieures et Morgan s'offre enfin des poteries anciennes dont il rêvait. Bon maintenant, la question est de savoir si elles arriveront à bon port avec la poste bolivienne. Affaire à suivre...Un doute subsiste...mais on aime le risque!
Au matin du 25 septembre, une douce musique retentit à l'oreille de Morgan: "joyeux anniversaire, joyeux ann..." Et oui trente ans à la Paz, pendant un tour du monde, ce n'est pas donné à tout le monde! Me voilà avec un homme à mes côtés et quel homme avec cette nouvelle coupe de cheveux bolivienne!!! Pas de bougies mais une petite séance de théâtre pour la soirée... En prenant les billets, nous ne savions absolument pas à quoi nous attendre parmi tous ces boliviens aux chips croustillantes. Le rideau se lève et là notre sourire se crispe à la vue d'un Ricky Martin gominé à souhait chantant une musique d'amour mielleuse si propre à l'Amérique du sud... Aïe aïe aïe... notre douleur ne dure, heureusement, pas longtemps car notre chanteur fait parti de petits sketches divertissants. Pas facile de suivre en espagnol... mais on a quand même bien ri!
Bref, tout ça me direz-vous ne prend pas plus de trois jours... et je suis bien d'accord avec vous! Julien, voici du croustillant pour toi! Clouée au lit par une nouvelle vague de turista (qu'est-ce que je m'éclate!), Morgan arrive en trombe dans la chambre expliquant qu'on est arrivé au plafond de notre compte, chose impossible en Bolivie...et qu'on ne peut plus retirer d'argent. Hum hum, on se rend sur internet voir un petit peu nos comptes et là on apprend que nos chers brésiliens qu'on aimait tant nous retirent tranquillement de l'argent depuis quatre jours... Il ne faut pas s'en faire les gars! Il ne nous reste plus qu'à faire opposition. La machine administrative infernale se met alors en marche. Qui dit opposition dit évidemment plus de carte...Pas de problème avec une carte VISA PREMIER, rappelez-vous la publicité: le gars allongé tranquillement sur son transat, buvant son cocktail en attendant sa nouvelle carte...en 48 h... n'importe où dans le monde...MENSONGE!!!!!!! On peut se proposer pour de nouvelles publicités: nous allongés sur un lit miteux de Bolivie dans un hôtel où il n'y a pas de téléphone! Mais aussi, nous sur internet en train de téléphoner des heures et des heures( 6 heures exactement) à VISA pour être dépannés en liquide, ou encore, nous changeant tous nos travellers chèques dans des bureaux de change. Enfin nous, en train de chanter dans les rues des chansons d'Edith Piaf pour gagner de l'argent... bon là oui j'exagère! Bref, une semaine plus tard, VISA daigne nous dépanner après nous avoir dit. au bout du compte, qu'il fallait, peut-être, demander de l'aide à nos familles! Ben voyons! On peut toujours crever en Bolivie quoi! A moins de se déplacer au Pérou, chose que nous avons été contraints de faire. Heureusement, nous avons reçu une carte provisoire, oui provisoire... pourquoi ne pas faire compliqué..., valable un mois. Maintenant nous attendons de savoir où envoyer la définitive. Désolée, il y a plus aventurier comme récit, mais on avait besoin de se défouler AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH, voilà ça va mieux!
Le juste prix est de 800 euros de retraits frauduleux mais heureusement on devrait se faire rembourser incessament sous peu!
Entre tout ça, nous avons, quand même, le plaisir de connaître le splendide et apaisant lac Titicaca. On en a besoin! Arrivés à Copacabana, on opte, entre tous nos coups de fils, pour une petite balade d'une heure pour se rendre aux Islas Flotantes. Vous savez ces petites îles de pailles (tortora) flottantes avec les bateaux (yumpas) qui vont avec... Petites? Minuscules! Ah on est mignon, tous les deux, seuls, sur notre île de playmobil! Il doit y avoir deux touristes dans la semaine... et voilà c'est nous! Malgré tout, on a passé un bon moment car notre guide, assez âgé, nous fait visiter sa communauté, super fier de nous montrer à tout le monde. Et c'est parti pour un champ de patates, un cochon, des oignons et un champ de patates, un cochon, des oignons et un champ de patates...non pas d'erreurs de frappe. Deux cent cinquante personnes à se battre pour quelques rangées de patatas...ainsi que de la pêche. Vraiment, c'est intéressant mais le plus drôle reste sur la fin lorsqu'il nous sort: Ah les européens c'est vraiment des gens adorables qui laissent plein de propinas (pourboire)... Ah le malin!
Le lendemain, nous partons faire une marche de quatre heures pour prendre un bateau dans un petit village. La balade s'avère magnifique et instructive sur la vie dans la campagne. Nous croisons, au bord du lac, des hommes, femmes, enfants qui labourent les champs comme il y a cinquante ans en France. Arrivés au bout de notre chemin, Hilario, un bolivien au fort tempérament, insiste pour nous montrer sa collection de cartes postales. Il a tous les pays du monde... oui bah c'est long tout ça! Ensuite, il nous propose de déjeuner chez une amie à côté de ravissants petits cochons...C'est vrai que notre estomac se fait entendre...allé pourquoi pas! Hum la délicieuse soupe de Quinoa au lait... que c'est bon! Il y en a pour au moins dix dans ce bol! Ça colle bien au corps ça...une bouchée et t'as plus faim! Morgan, sauve moi! Après ce fameux repas et une petite caresse aux cochons, Hilario nous emmène sur son bateau pour l'Isla del sol. Arrivés à terre, on se rend compte que les boliviens sont moins accueillants et pour la première fois, des enfants nous demandent de l'argent contre des photos...le tourisme commence à dégrader l'authenticité du pays. Par hasard, nous tombons sur un concours de danse au milieu de la cour de l'école. Trois compagnies en costumes traditionnels, dansent tour à tour ou à l'unisson. Quel privilège d'assister à ce spectacle! A chaque pause, ses petites bières...donc imaginez la fin de journée...La notre se conclue par à un magnifique coucher de soleil embrasant tout le ciel. Loin de nous ce monde administratifs!!! On va peut-être rester là finalement...
Bah non, puisqu'on a plus d'argent! Direction: le Pérou à Puno pour le récuperer et afin de faire une deuxième et dernière île sur le lac Titicaca. Après trois heures de bâteau et trois pannes, nous découvrons l'île Amantani, tout à fait différente. Une fois installés chez l'habitant, chambre assez sommaire mais confortable, nous partons pour le sommet de l'île où se trouvent deux temples la Pachamama et le Pachapapa. Un long chemin, où Morgan courageux, décidera de revenir à quatre heures du matin pour le lever du soleil. Bon...ce dernier ne s'est pas levé mais je crois que Morgan a surtout été choqué de croiser, à cette heure là, des gens bêchant dans ces hauteurs.
Adieu lac magnifique, malgré toutes nos mésaventures, tu as réussi à nous apaiser...
A très vite au Pérou.
Charlotte.

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